Comment bien mettre en avant ses soft skills ?
Vous avez peut-déjà entendu parler des soft skills ? Ce sont des compétences découlant de nos traits de personnalité, qui nous permettent de nous adapter à un contexte particulier (esprit critique, confiance en soi, bonne gestion du stress, capacités relationnelles…). Autrement dit : les soft skills (ou compétences douces) se basent sur notre intelligence émotionnelle et notre faculté à puiser dans nos ressources personnelles, pour évoluer dans un environnement donné. Voici comment bien mettre en avant ces compétences comportementales de plus en plus recherchées par les recruteurs.
Hard skills versus soft skills : bien faire la différence
Contrairement aux soft skills, les hard skills sont des compétences techniques, telles que la maîtrise de langages informatiques, d’une langue, d’un logiciel, etc. Autrement dit, c’est un savoir-faire que vous apprenez lors de votre apprentissage scolaire, via des formations en ligne ou dans les livres.
Assez différentes, les soft skills sont des compétences comportementales comme les capacités de communication, le sang-froid, le sens du collectif, le relationnel, la gestion du stress, l’esprit critique… En somme, on parle plutôt de savoir-être professionnel que de savoir-faire, véhiculé par le biais de compétences douces. Ces dernières vous permettront, par exemple, de résoudre des problèmes complexes grâce à votre capacité d’analyse, de faire évoluer les mentalités grâce à votre ouverture d’esprit, ou encore de développer votre portefeuille client grâce à vos qualités humaines et relationnelles.
Quelles sont les soft skills les plus recherchées par les recruteurs ?
Si l’ancienne école ne jurait que par les hard skills, la donne a bien changé aujourd’hui : les compétences techniques doivent désormais s’accompagner de compétences douces chez un candidat. Dans un marché professionnel de plus en plus concurrentiel, on valorise des traits de personnalité originaux et une bonne intelligence émotionnelle. Celle-ci permet notamment à un (ou plusieurs) collaborateur(s) de s’adapter au changement, car ça n’est pas un secret, notre société n’a jamais été autant bouleversée par les mutations technologiques.
Pour savoir comment bien mettre en avant vos soft skills, il vous faudra tout d’abord identifier quelles sont les compétences importantes pour votre employeur ou le secteur d’activité au sein duquel vous postulez. Voici quelques-unes des soft skills les plus recherchées par les recruteurs à l’heure actuelle :
La créativité
Dans certains environnements, la créativité fait partie des compétences douces les plus recherchées par les entreprises, notamment dans le milieu entrepreneurial. Vous rejoignez une start-up ? On vous demandera alors de regorger de nouvelles idées pour aider au développement du business, afin de proposer un produit innovant, venant disrupter le marché.
De facto, si vous intégrez une start-up cherchant à développer un nouveau concept ou une entreprise souhaitant booster l’innovation, votre créativité et votre esprit d’imagination seront parfois même plus valorisés que vos diplômes par les employeurs !
Lors de l’entretien d’embauche avec votre recruteur, n’hésitez pas à mettre en avant cette compétence, par exemple en montrant vos dessins, le dernier logo que vous avez désigné, ou encore les histoires que vous aimez inventer.
L’esprit d’équipe
À l’heure où les défis sont de taille pour les entreprises (crise économique, sanitaire, réchauffement climatique…), les recruteurs considèrent que l’esprit d’équipe fait partie des compétences clés. La capacité à résoudre les problèmes en collectif, mais aussi regrouper les synergies pour une meilleure productivité sont autant d’aptitudes très valorisées par les employeurs.
Notez que l’empathie fait aussi partie des compétences comportementales clés pour le travail d’équipe. Cette soft skill fait partie des qualités humaines très valorisée en entreprise, car qui dit empathie dit meilleure capacité à résoudre les problèmes entre les collaborateurs. Lors d’un conflit, les personnes faisant preuve d’empathie peuvent aider leurs collègues à mieux comprendre leurs pairs et faire baisser la pression d’un cran. In fine, cela améliore la productivité d’une équipe.
Apprendre à apprendre
Selon une étude menée par Dell et l’Institut pour le Futur, 85% des emplois de 2030 n’existent pas encore[1]. L’innovation technologique et les intelligences artificielles, de plus en plus pointues, ont un impact très fort sur la transformation de nos métiers. Par conséquent, les capacités d’apprentissage font aujourd’hui partie des compétences les plus importantes dans le monde professionnel, car il nous faudra sans cesse apprendre de nouvelles méthodes, techniques, logiciels, au vu des évolutions extrêmement rapides de notre environnement.
Comme le dit l’auteur Jean-Michel Zakhartchouk, il faut « apprendre à apprendre ». Cette soft skill se traduit par le fait de comprendre comment marche notre cerveau lors d’un apprentissage, afin d’identifier les mécanismes de mémorisation et de compréhension les mieux adaptés à notre fonctionnement.
Par exemple, les personnes dotées d’une mémoire visuelle ou d’un esprit créatif apprendront sans doute mieux en dessinant des schémas. Les mémoires auditives, quant à elles, privilégieront l’écoute de podcasts. Les personnes facilement déconcentrées mettront en place des stratagèmes pour éviter les distractions, etc. En bref, apprendre à apprendre revient à maximiser vos capacités d’apprentissage et, in fine, apprendre beaucoup plus vite. Rien d’étonnant à ce que cela fasse partie des capacités personnelles recherchées par les employeurs et managers !
Comment bien identifier vos soft skills ?
Certes, il est important de savoir quelles sont les compétences les plus recherchées par les employeurs. Néanmoins, attention à ne pas trop vous adapter à votre interlocuteur pour matcher à tout prix avec les qualités attendues chez un candidat. Il faut aussi que ces skills correspondent à vos profils de compétences !
Pour cela, commencez par identifier quelles sont vos soft skills, pour pouvoir bien mettre en avant vos compétences douces. Faites le bilan de vos soft skills. Vous pouvez par exemple réfléchir à des moments de votre vie professionnelle où vous avez dû faire appel à votre intelligence émotionnelle, des contextes dans lesquels vous avez pu exercer vos capacités à résoudre des problèmes complexes, mis en application vos compétences comportementales pour démanteler une crise… Bref, identifiez les contextes où votre savoir-être a permis de faire évoluer une situation dans le bon sens du terme.
En complément, n’hésitez pas à solliciter votre entourage, en particulier les personnes qui vous connaissent le mieux ! Cela peut être vos collègues, mais aussi vos clients, partenaires, etc. En somme, des personnes qui vous ont vu à l’action au travail et qui sauraient évaluer vos compétences d’un point de vue extérieur. Autrement dit : faites preuve d’initiative et allez interroger votre cercle professionnel, en prenant soin de choisir des personnes de confiance et qui sauront faire preuve de sincérité.
Bon à savoir : il existe également des tests pour identifier vos traits de personnalité. Ce sont d’excellents outils pour vous aider à bien cerner votre bouclier de compétences douces. Le test Myer-Briggs, par exemple, est un test de personnalité très fréquemment utilisé aux États-Unis. À travers une série de questions, il vous permet de mieux cibler vos forces, votre façon d’appréhender le monde, votre manière de communiquer, afin d’identifier vos compétences clés : grandes qualités relationnelles, sens du leadership, qualités humaines, capacité à travailler sous la pression… Autant d’éléments qui vous aideront à mieux mettre en avant les qualités qui vous définissent le mieux et montrer au recruteur que vous connaissez vos forces.
Bien valoriser vos soft skills sur votre CV
Maintenant que vous avez identifié vos soft skills ainsi que les compétences douces recherchées par vos recruteurs, il est important de bien valoriser vos qualités sur votre CV. Vous le savez sans doute, la concurrence est rude : les qualités du candidat doivent donc être mises au premier plan.
Un conseil pour mettre en avant vos qualités professionnelles dans votre CV : mettez vos compétences utiles sous le titre de votre CV (bon relationnel, adaptabilité, capacités managériales, bonne capacité de communication…). Il s’agit, ici, de mettre en valeur les qualités que vous jugez comme essentielles, aussi bien pour vous que pour votre employeur. Attention, évitez de lister des capacités et qualités très classiques du type : motivation, confiance en soi, etc. Pensez à des skills qui vous ressemblent et qui traduisent véritablement votre personnalité !
Autre outil pour mettre ses compétences douces en avant sur un CV : pensez à compléter vos descriptifs de missions en y ajoutant quelques soft skills. Par exemple, si vous avez été amené à faire de la gestion de projet, la capacité à savoir gérer les conflits, le bon relationnel ou encore les capacités de concentration sont autant de qualités humaines que vous pouvez mettre en lumière en décrivant votre poste. Petit plus : vous pouvez également ajouter ces éléments sur votre profil Linkedin.
Et si vous alliez au-delà des soft skills, en mettant en avant vos mad skills ? Ces dernières sont des aptitudes considérées comme originales, atypiques et qui viennent disrupter le modèle classique de l’entreprise. Ce sont des loisirs et passions pratiqués à haut niveau comme le sport extrême ou la musique, et qui peuvent apporter ce petit grain de folie recherché par certains recruteurs. À vous de jouer !
[1] Realizing 2030 : A Divided Vision of the Future, Dell Technologies, mars 2017 (Source)